Hier soir alors que je rédigeais le carnet et triais les photos du jour devant le point d’eau d’Onguma, 2 lionnes s’en sont approchées. Le temps d’aller chercher l’appareil photo à notre emplacement pourtant tout proche, elles étaient parties… grrr
Aujourd’hui nous nous levons à nouveau de bonne heure car c’est une longue journée de route qui nous attend, avec plus de 500 km pour rejoindre Erindi. C’est du bitume, nous avançons bien jusque juste avant Otjiwarongo où nous sommes arrêtés à un barrage de police. Motif : mes phares ne sont pas allumés. Le flic me fait descendre et me demande de le rejoindre dans un bâtiment avec mon permis de conduire.
A l’intérieur, il ne regarde même pas mon permis, et me dit que l’amende est de N$ 750 mais qu’il faut aller la payer à Tsumeb, soit rebrousser chemin de 180 km ! Rapidement il me sous-entend qu’il y a une « easy way »… bref : il veut un dessous de table. Je sors mon portefeuille, lui propose N$ 200 ; c’est pas assez. N$ 400 ? Il s’énerve, me hurle presque « do something ! » en m’indiquant une petite table où déposer l’argent et quitte la pièce. Je m’exécute, et le rejoins à l’extérieur – et là tout gentil il commence à me donner des consignes de sécurité élémentaires ; ne rien laisser de visible dans la voiture etc. Puis nous laisse repartir.
Nous sommes choqués – Cette mésaventure vient ternir complètement l’impression qu’on avait du pays jusqu’ici
Nous reprenons le fil de notre programme, avec la visite du Day Center d’Africat. Dès l’entrée dans la réserve d’Okonjima, nous nous contemplons le paysage qui s’offre à nous
Au cours d’une très instructive visite guidée des infrastructures, nous apprenons comment au départ de l’ambition d’éradiquer le prédateur qui attaquait le bétail de leur ferme, la famille Hanssen s’est peu à peu intéressée au comportement des félins, pour finalement chercher à les protéger et développer des méthodes d’élevage favorisant la cohabitation. Par ailleurs, ils oeuvraient à sensibiliser les autres fermiers et populations locales afin de changer les mentalités où le félin est uniquement perçu comme un prédateur à abattre. C’est l’objectif poursuivi aujourd’hui encore par la fondation Africat, à côté de son programme de soins et réinsertion des guépards.
Après la visite du centre, nous embarquons pour un bref passage dans l’un des grands enclos de la réserve, à la rencontre de 5 guépards
Les 4 que l’on voit ici sont issus d’une même portée ; ils ont été recueillis alors qu’ils avaient 3 mois. Ils avaient été repérés à proximité de la réserve, et après plusieurs jours, les rangers étaient arrivés à la conclusion que leur mère ne viendrait plus pour s’en occuper. Elle a probablement été abattue ou dévorée par un prédateur
Le 5ème s’appelle Sam
Sam et son frère ont été confiés à la fondation quand ils avaient 6 mois par leur propriétaire de Windhoek. Sans en dévoiler l’origine, l’homme disait vouloir en faire des animaux de compagnie… Mais l’alimentation qu’il leur administrait rendit les jeunes guépards malades. Tous deux atteints d’insuffisance rénale, seul Sam survécut.
Cette visite est pour nous une belle opportunité d’approcher ces félins
Après ces derniers jours consacrés à l’observation des animaux, la tribu a besoin de se dégourdir les pattes, et nous profitons des quelques trails que la réserve d’Okonjima propose. Nous attaquons le Giraffe Trail, petite boucle de 5km
Laquelle nous conduit à un sympathique point de vue
En quittant la réserve d’Okonjima nous avons encore l’occasion de voir des girafes