Des dunes au mont

Le nuit est froide, très froide, et au réveil – 5h pour moi, 7h pour le reste de la tribu – on est content d’enfiler le bonnet… Mais ce froid polaire ne gâche pas le bonheur suscité par les rayons du soleil qui viennent caresser le sable

Après le petit déjeuner, on remarque vite que la tribu n’est pas encore au point côté camping… Le coffre du 4×4 s’apparente à un souk ; alors que les tâches du rangement de nos affaires se déroulent chaotiquement… Et là où le road-book prévoyait un départ à 9h, il est 10h lorsque nous procédons au « check out ». Nous empruntons la B1 sud, et décidons quand-même de suivre le programme prévu, à savoir l’ascension du Mount Brukkaros !

Depuis la B1 que l’on quitte à Tses, il faut compter trois quarts d’heure pour arriver à l’entrée du site. De là, la piste cède la place à un chemin 4×4.

Nous passons rapidement les petites vitesses, et après 3-4 passages assez techniques, nous préférons laisser la voiture au premier « campsite ». Comme le temps nous est compté, autant ne pas prendre le risque de crever sur ces cailloux tranchants. A pieds, nous ne serons pas beaucoup plus lents…

Coup d’œil à la montre, nous avons maximum 2 heures. Je sais que ça ne suffira pas pour atteindre le sommet – qu’à cela ne tienne, on est venu pour randonner.

Cela grimpe pas mal sur la fin, la progression se fait inévitablement plus lente

Et c’est avec regret que nous faisons demi-tour après un peu plus d’une heure d’ascension. Il nous aurait fallu une heure de plus pour arriver en haut. Le retard pris ce matin nous colle telle une charrette

Nous arrivons à Keetmanshoop à 17h30, et nous arrêtons au premier supermarché. Un gars nous fait des grands gestes pour nous aider à nous garer. Nous sortons de la voiture, légèrement imbibé il me dit « I watch the car, I watch the car… » – OK pourquoi pas, mais un deuxième accourt – pas plus sobre – et me dit qu’ils vont la garder à deux… L’autre n’est pas d’accord, se rue sur lui, le jette par terre et ils en viennent aux mains sous les regards médusés de mes enfants. Je suis obligé de les séparer, je les menace d’appeler la police et pour calmer le jeu, je dis au 2ème que l’autre était là en premier.

C’est sur ces émotions que nous allons faire nos courses. Impossible de trouver de la viande dans le supermarché, qui n’est pourtant pas si petit. L’heure avance, nous prenons tout ce que nous trouvons. Le gars est évidemment là en sortant, tout fier d’avoir « accompli sa mission », avant de tirer notre chariot jusqu’à la voiture. C’est alors qu’une agent de sécurité arrive, et l’empoigne pour qu’il cesse de nous importuner… Nous lui donnerons quand même un sachet de pain.

Nous reprenons la route vers le Quivertree Rest Camp – alors que le soleil se couche. C’est dans la pénombre et bientôt dans le noir que nous installons notre campement. Nous savourons quand-même notre premier diner en self-catering, et surtout nous profitons pleinement de ce ciel étoilé !

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