Valley of Fire

Avant de rejoindre Las Vegas, il me reste un point de passage obligé : Valley of Fire. Obligé, car les nuages sont restés derrière moi ; et obligé, car je n’y ai pas encore été ! La mule n’est pas d’accord – mais le fou a toujours raison. Je n’ai rien préparé – je n’ai même pas 2 heures avant le coucher du soleil ; alors je sors mon PTSW : Elephant Rock OK, Rainbow Vista blabla super « until after sunset » et White Domes also super « until after sunset ». Mince, je dois choisir. Bah, White Domes a l’air plus sympa – avançons en faisant des arrêts rapides jusque-là.
Elephant Rock tout d’abord; à contre-jour d’en bas, je fais un bout du trail mais ça m’éloigne, et j’ai pas l’impression que je peux voir l’autre côté de l’éléphant. Je perds un temps précieux, je fais demi-tour.
Un peu plus loin je m’arrête pour cet arc-en-ciel _PO46947_logo
Avant de m’arrêter quand-même à Rainbow Vista. Je suis les instructions de PTSW et je trouve un autre éléphant _PO46973_logo
Et de sympathiques formations _PO46964_logo
Mais l’heure avance, et je traine de trop. Je relance ma monture au galop (pas la mule, l’autre monture – le mammouth qui rugit mais ne se plaint jamais). Je ne résiste pas à quelques arrêts le long de la scenic byway – la lumière est superbe _PO47001_logo_PO47006_logo je vois un panneau « P3 Fire Wave » Oh oui ! pourquoi il n’en parle pas dans PTSW de celle-là ?? Nom di-dju ; 1 km de marche, le soleil est déjà bien bas ; j’avance au plus vite, contre ce vent qui continue de desquamer la mule. J’arrive évidemment trop tard; les rayons du soleil ont quitté la wave.
Le ciel remporte le dernier round – la mule et moi sommes KO.

_PO47012_logo
20h passé quand j’arrive sur Vegas – toujours impressionnant de voir cette vallée de lumière s’étaler sous mes yeux ; avant de les ouvrir de plus en plus grand au fur et à mesure qu’on approche du strip. Une douche, un burger, et une heure de blackjack. Gagné 100$ ; comme souvent quand je joue ici… Ah si au moins je pouvais avoir autant de chance à la loterie !

Epilogue de ces Chroniques d’une folie solitaire C’est en pleines turbulences au-dessus de l’Atlantique que je termine ces chroniques. En 6 jours de folie solitaire, j’ai parcouru 2000km sur mon mammouth rugissant, et 85km à dos de mule grognante. Elle aura bien tenu ma mule finalement – et dire que je ne savais pas trop ma condition avant de partir ; je ne peux qu’être satisfait de mon tableau de chasse.

_PO46982_logo
Bien sûr il y a des regrets, comme celui de ne pas être descendu au pied de Mooney Fall à Havasupai ou même de ne pas avoir poursuivi jusque Beaver Falls. Et The Wave évidemment – mais ça fait partie du jeu. Des règles du jeu que l’Ouest nous impose…

Et que de belles récompenses – j’ai pris autant de plaisir à photographier ces sites d’exception qu’à randonner seul dans le wilderness. Mes yeux pétillaient en permanence… Et si la mule souffle et grogne, c’est qu’elle se dépasse – et ça aussi c’est une satisfaction.

Et puis cette addiction, toujours présente. Elle bouillonne comme jamais dans mes veines, dans les tourments mon Ouest-aliénation… Je sais que je ne serai jamais rassasié… Oh des folies j’en ferai encore pour toi, l’Ouest !

Merci à vous tous les fêlés de L’Ouest de m’avoir accompagné dans cette folie solitaire… J’espère avoir apporté un peu d’Ouest sur vos écrans, que vos yeux ont pétillé un peu aussi… Mais attention ! L’Ouest-aliénation c’est extrêmement contagieux. Je ne vous avais pas prévenu ? Oh… ben mince alors…

Categories:
error: Content is protected !!